
Bennu, La Légende de l'oiseau mythique égyptien
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Souvent représenté comme un grand héron aux plumes éclatantes, perché au sommet d’un obélisque ou émergeant des eaux primordiales.
C’est l’un des symboles les plus mystérieux et solaires de toute la mythologie égyptienne.
Oiseau mythique, fusion de lumière céleste et de souffle divin, il incarne le cycle éternel de la création, de la mort et de la renaissance.
Il n’est pas un simple oiseau, ni une créature à craindre : il est un guide, un esprit sacré.
Car ce n’est pas un messager de fin, mais de recommencement. Il est la promesse du renouveau.
Le Bennu ne provient pas d’un mythe figé, mais d’une symbolique diffuse, présente dans les plus anciens textes religieux, comme les Textes des Pyramides ou les Textes des Sarcophages, où il est lié à Rê, Osiris et la naissance du monde.
Il apparaît dès les premiers temps de l’Ancien Empire, vers -2400 av. J.-C., et son nom résonne encore comme un écho venu du cœur du Soleil.
Les origines de Bennu:
Au commencement… il n’y avait rien. Rien, si ce n’est le Noun, l’océan primordial, vaste, sombre, infini. De cette immensité liquide, le monde attendait sa première étincelle.
Et c’est alors… qu’un cri s’éleva dans le silence. Un cri pur, clair, ancien. C’était le chant du Bennu, l’oiseau sacré.
Le Bennu ne naquit pas comme les autres êtres. Il émergea du Noun, porté par la lumière naissante, et vint se poser sur une pierre sacrée : le Benben, le tout premier monticule de terre, apparu lorsque les eaux se retirèrent. C’est là, sur ce sommet sacré, que le soleil Rê fit son premier lever. Et certains disent… que c’est le Bennu lui-même qui guidait ce soleil, le ramenant chaque matin.
Les textes anciens murmurent que le Bennu était le ba de Rê, son âme divine, capable de voyager entre les mondes. Mais il est aussi lié à Osiris, seigneur des morts, symbolisant la renaissance, le retour à la vie après la mort. Ainsi, le Bennu unit les contraires : le jour et la nuit, la vie et la mort, le commencement et le retour.
Son nom vient du verbe égyptien “wbn”, qui signifie “éclore”, “briller”, “renaître”. Et c’est ce qu’il fait, encore et encore. Car le Bennu ne meurt jamais vraiment. À chaque fin, il renaît. À chaque crépuscule, il prépare une nouvelle aurore. Il est le feu sacré de la création, l’essence du temps cyclique, l’esprit du renouveau.
Dans les temples d’Héliopolis, les prêtres veillaient à son souvenir. On dit qu’il venait, parfois, se poser sur l’obélisque d’or, et que son chant — pur et unique — réglait le rythme de l’univers.
Le Bennu n’est pas une simple légende. Il est le souffle de l’éternité. Un symbole puissant, immortel, qui veille encore, dans le cœur brûlant du Soleil.
Le guide des âmes et des dieux : le Bennu et la traversée de la Douat:
Quand le Soleil s’éteint derrière l’horizon, quand le jour cède sa place à la nuit, il ne disparaît pas. Il plonge dans un monde invisible, une mer d’ombres et de mystères : la Douat.
Là, dans ce royaume où le temps semble suspendu, où les morts cheminent entre Portails et épreuves, un guide brille comme une étoile : le Bennu.
Il est l’âme de Rê, le souffle qui ne faiblit jamais.
Dans la nuit profonde, il ouvre la voie, franchit les ténèbres sans peur, accompagne le Soleil dans sa course secrète. Il est la promesse d’un retour, d’une renaissance.
Les âmes des défunts, aspirant à la vie éternelle, le suivent avec confiance.
Car lui seul connaît le chemin vers la lumière, le passage sûr hors du chaos, hors de la mort.
Être Bennu, c’est être maître du temps, dompter la nuit et le jour, embrasser l’éternel cycle de mort et de vie, et marcher à jamais entre ciel et terre.
Ainsi, dans les chants sacrés et les prières silencieuses, le Bennu est invoqué.
Pas comme un simple oiseau, mais comme un guide, un gardien, un esprit immortel.
Le Bennu traverse la Douat, et avec lui, tout ce qui aspire à renaître.
Bennu, un oiseau hors du commun:
Le Bennu n’est pas qu’un simple oiseau mythique.
Il est le symbole vivant du cycle éternel : naissance, mort, renaissance.
Guide des âmes, compagnon du Soleil dans sa course, il incarne la promesse du renouveau.
Il rappelle que la fin n’est jamais définitive, mais un passage vers un nouveau commencement.
Dans le cœur de la mythologie égyptienne, le Bennu est l’éternelle lumière qui jamais ne s’éteint.